Animateur social et organisateur communautaire, spécialiste des communications et des affaires culturelles, consultant du Fonds Japon-Canada pour le Conseil des arts du Canada. Il maîtrise cinq langues (français, anglais, japonais, portugais et espagnol).

Formé en sciences sociales à l’Université de Sao Paulo au Brésil, Milton Tanaka y a suivi des cours en production théâtrale, précisément à l’École nationale d’art dramatique de Sao Paulo, Brésil (1982-1983). Au Japon, il est l’élève du Maître Kazuo Ohno à Yokohama, il apprend la danse moderne Butoh de 1986 à 1988. Milton Tanaka fréquente aussi l’Institut Nichibei de Tokyo où il s’initie à l’économie japonaise (Nikkei Shimbun) de 1991 à 1995. A Montréal, Milton Tanaka étudie aux HEC en vue d’obtenir une maîtrise en administration (MBA).

Artiste et organisateur, maîtrisant presque tous les arts de la scène, Milton Tanaka, issu de la communauté japonaise du Brésil a été le coordonnateur de la production scénique du Centre national des Arts à Sao Paulo au Brésil de 1983 à 1985. Puis il voyage aux pays des ancêtres, le Japon, où durant deux ans de 1986 à 1988, il travaille au Théâtre national Kokuritsu Gekijo de Tokyo comme assistant en production de scène. Puis, il organise des défilés de mode et dirige les relations de presse du Issey Miyake Design Studio de Tokyo au Japon de 1988 à 1990. Les six années suivantes (1991 à 1996), l’ambassade du Canada à Tokyo, lui confie la direction des expositions, des spectacles et de toutes les foires commerciales.

Arrivé à Montréal (1996-1997), il trouve à ses talents polyvalents des événements comme le Festival des films du monde, le Festival des films FANTASIA de Montréal, le Festival international du Nouveau cinéma et des nouveaux médias de Montréal. Il est coordonnateur des délégations asiatiques (Japon, Chine, Corée) et suprême diversité, son côté lusophone, il est né au Brésil, lui permet d’être le porte-parole de réalisateurs du Portugal et du Brésil pour toutes les manifestations des événements cinématographiques dont nous venons de parler.

Agent culturel et responsable de la programmation des expositions, il dirige aussi les activités culturelles du Jardin et du Pavillon japonais au Jardin botanique de Montréal (1998-1999). Milton Tanaka participe et apporte un concours remarquable au Festival du patrimoine asiatique de Montréal, il y est assistant administratif et consultant en développement de la promotion ainsi que pour les événements artistiques. Au cours de l’année 2000, Milton Tanaka a travaillé comme consultant pour le Conseil des arts du Canada, s’occupant de développer des projets à dimension culturelle entre le Japon et le Canada, financés par le Fonds Japon-Canada.

Méthodique, passionné au point d’apparaître perfectionniste, Milton Tanaka veille aux aspects les plus précis des événements qui servent à en évaluer la qualité et le professionnalisme. La mise en scène, les présentations des artistes, la pureté du son, l’ordonnancement et même le protocole des cérémonies, Milton Tanaka y veille, agit, suit, intervient, véritable homme-orchestre entre les intervenants techniques, les artistes et le public. Dans de telles circonstances, Milton est comme un danseur de ballet, agile, souple, rapide, tout roule. Il monte sur scène faire les présentations allant d’une langue et traduisant les propos d’une vedette et s’exprime dans une autre langue, il peut jouer ainsi au moins sur cinq claviers en parallèle.

L’engagement communautaire, le bénévolat sont des constantes dans la vie de Milton Tanaka : coordonnateur de 1982 à 1986 du Centre Ponkan Brésil-Japon, membre fondateur de l’Association des Québécois et Amis du Québec à Tokyo, Japon de 1994 à 1996. A Montréal, il coordonne les expositions et les « performances » du NAN (Réseau d’artistes canadiens-japonais de Montréal). Ses prises de position sont réfléchies, notamment en ce qui concerne les relations entre les médias et les minorités dites « visibles », il analyse : « L’impact des communautés ethnoculturelles sur les deux sociétés d’accueil que sont le Québec français et le Canada anglais est un phénomène encore peu compris par la majorité des réseaux de diffusion qui sont administrés, selon le concept de deux nations fondatrices. La solution à envisager ne semble pas être d’établir des quotas… mais des mécanismes d’appui à la production (thèmes, scénarios) pour que les minorités visibles se trouvent davantage concernés par les contenus des médias ».

Milton Tanaka reste optimiste en ce qui à trait à l’avenir des relations entre majorité et minorités au Québec sous l’angle essentiel du pouvoir des médias : « Sa période initiale d’affirmation culturelle passée et atteignant, actuellement, sa maturité comme société distincte, le Québec a besoin de la contribution des immigrants comme source de renouvellement de sa croissance et de sa compétitivité. Reste à voir si les médias de communication de masse, miroirs de la société, accompagneront ce défi ». Grand voyageur, Milton Tanaka a visité tous les pays de l’Asie, la Nouvelle-Calédonie, la Russie, plusieurs pays européens, l’Australie, le Mexique, L’Argentine, le Brésil natal bien sûr et Cuba. Les années qui viennent se présentent pour lui, comme plusieurs personnalités jeunes de différentes origines, en espaces d’expansion qui devraient les conduire vers une participation encore plus importante à la vie publique, civique et socio-politique ici pour le bénéfice de notre société.